Le vieillissement des pierres n'engendre pas toujours des effets indésirables. Parfois l'altération de la surface peut embellir la pierre en la couvrant d'une patine esthétique uniforme et de couleur plaisante, ou en faisant ressortir les caractères d'antiquité des monuments ou des façades de maisons historiques.

D'autre part, les effets des intempéries peuvent provoquer la détérioration hâtive des pierres. Les pluies poussées par les vents violents, l'humectage suivi de périodes d'insolation ou du cycle gel/dégel, l'adsorption et/ou l'absorption des aérosols acides des polluants atmosphériques (H2SO4, HNO3), les coulures des produits de corrosion du bronze (sulfates de cuivre hydroxylés: brochantite et antlérite) lessivés par la pluie, le contact avec la neige ou la bouillie de neige chargée de sel de déglaçage, et les sels d'efflorescence de la pierre, ou issus des mortiers, sont absorbés dans les pores et qui en cristallisant désagrègent la roche par haloclastie, sont autant de facteurs qui contribuent à provoquer les maladies des pierres, qui s'expriment par la décoloration et l'apparition de pellicule ou incrustation de produits secondaires oxydés, l'écaillage, la desquamation, l'éclatement, l'égrènement, l'alvéolisation et les lésions apparaissant sous forme de fissures. Les minéraux ferrugineux tels la pyrite, la pyrrhotite, l'hypersthène sont facilement oxydés et déchaussés de la surface de la pierre, et la présence de stylolites et/ou de minéraux argileux gonflants dans les pierres sédimentaires entraînent la fissuration. Les finis bouchardés et piqués sont obtenus en frappant la pierre avec des marteaux garnis de pointes et des pics, ce qui a pour effet de contusionner la surface de la pierre et de faciliter l'écaillage et l'exfoliation.

Les exemples qui suivent illustrent quelques-uns des types d'altération observés sur les monuments ou les façades de bâtiments dans la ville de Québec: