De bons livres:
ALLEGRE, C. 1983. L'écume de la Terre. Editions Fayard,
Collection Pluriel, 338 p.
ALLEGRE, C. 1992. Introduction à une Histoire naturelle: du big
bang à la disparition de l'Homme. Fayard, Paris, 410 p.
HALLAM, A. 1976. Une révolution dans les Sciences de la Terre (de la
dérive des continents à la tectonique des plaques). Editions du
Seuil, collection Points, Sciences, 186 p.
POUR LA SCIENCE. 1979. La Dérive des Continents. Belin, 215 p.
REBEYROL, Y. 1990. La Terre toujours recommencée: trente ans de
progrès dans les sciences de la Terre. La Découverte/Le Monde,
424 p.
Plus spécifiquement, des articles ou extraits
intéressants:
GOULD, S.J. 1988. Noé dans les glaces, p. 109-119, dans Le sourire
du flamand rose, Seuil, 439 p.
Ce court texte s'insère dans l'introduction du cours et souligne
plusieurs aspects de la méthodologie de la science. La science a
été et continue d'être faite par des hommes qui ont subi et
subissent l'influence de leur temps et de leurs croyances personnelles. Si dans
le passé l'observation de la nature a été menée
souvent de façon rigoureuse et correcte, les conclusions qu'on en tirait
étaient fréquemment colorées par les croyances. S.J. Gould
en donne un bon exemple ici.
Il est fait mention ici du créationnisme scientifique (un
créationnisme servi à la sauce moderne qu'on devrait plus
justement qualifier de pseudo-scientifique). Le président Reagan a remis
à l'ordre du jour l'enseignement du créationnisme dans les
écoles de plusieurs états américains et, en 1995, on
apprend qu'en Alberta, une école enseigne dans les cours de sciences le
créationnisme comme équivalent des sciences exactes!
ALLEGRE C. 1992. Les premiers jours de la Terre, p. 159-177,
dans Introduction à une histoire naturelle, Fayard, Paris, 410 p.
Cette lecture vient compléter la partie du cours qui traite de la
structure interne et de la composition de la Terre. Dans le livre d'où est extrait ce texte, C. Allègre relate
l'histoire de la Terre, "du big bang à la disparition de l'Homme". Cet
extrait porte sur les premiers moments, la formation de la Terre comme
entité individualisée, il y a 4,45 milliards d'années.
L'auteur explique comment se sont différenciées les diverses
couches de la Terre et en quoi les météorites nous sont d'une
grande utilité pour connaître sa composition interne.
REBEYROL Y. 1990. Puits de science, p. 87-131. dans La terre toujours
recommencée, trente ans de progrès dans les sciences de la terre.
Éditions LaDécouverte/le Monde, Paris, 424 p.
C'est un lieu commun que de dire que l'avancement des sciences est tributaire
des progrès technologiques. Sans les forages océaniques et les
quelques forages profonds, notre connaissance de la croûte terrestre
serait encore à l'Age de Pierre! Cet extrait d'un livre écrit par
une journaliste scientifique du quotidien - Le Monde - (Paris)
présente un bon résumé de la petite histoire des forages
et constitue une excellente introduction à la théorie de la
tectonique des plaques.
LABEYRIE, J. 1988. Un moyen fiable de prévoir les séismes?
La Recherche No 203, volume 19, octobre 1988, p. 1236-1240.
La prévision de catastrophes naturelles demeure un soucis constant de
l'humanité. Si la théorie de la tectonique des plaques nous
explique l'origine des séismes, elle ne nous renseigne pas sur leur
prévision. La méthode VAN de prévision des séismes
est une méthode controversée qui semble offrir de bons espoirs.
Et quand nous saurons prévoir les séismes, il nous faudra
apprendre à gérer un autre type de problèmes, d'ordre
social celui-là: qu'adviendra-t-il d'une ville où on
prévoit un séisme d'importance à une date
donnée?
MATTAUER, M. 1995. La tectonique des plaques et les montagnes. Pour la
Science, Dossier: l'écorce terrestre, juin 1995, p. 56-62.
Aucun doute que la tectonique des plaques est responsable de la formation des
chaînes de montagnes. Est-ce à dire que nous avons tout compris?
M. Mattauer nous montre ici que l'étude des chaînes actuelles et
anciennes nous force à revoir les détails de la grande
mécanique. Il expose des hypothèses qui sont présentement
à l'étude et qui démontrent que la recherche scientifique
en ce domaine est encore bien jeune. L'auteur se réfère ici au concept
d'obduction, un concept différent de la subduction. Dans la subduction,
une plaque océanique s'enfonce sous une autre plaque océanique ou
sous une plaque continentale; dans l'obduction, la plaque océanique
vient chevaucher une plaque continentale plutôt que de s'enfoncer sous
cette dernière.