Arrêt 15 : Hôtel du Parlement


HISTOIRE : La construction de l'Hôtel du Parlement débuta en 1877, et ce n'est qu'en 1886 que l'on termina l'érection de la tour centrale dédiée à Jacques-Cartier. La conception et les plans de ce majestueux édifice sont de l'architecte Eugène-Étienne Taché, et la réalisation fut assistée des architectes Jean-Baptiste Derome et Pierre Gauvreau. Il s'agit d'un bâtiment de style Second Empire, largement inspiré du Vieux-Louvre. La totalité du parement de la maçonnerie brute de l'édifice est en pierre de taille calcaire à fini bouchardé. L'appareil du rez-de-chaussée est en bossage à refends tandis que les deux étages sont revêtus de pierre unie. L'édifice est richement décoré de sculptures en relief sur pierre calcaire. Les entrées de la façade de l'aile de la Grande Allée et de la façade de l'aile de la rue des Parlementaires sont ornées d'un portique à pilastres ioniques, la frise de l'entablement montre un lion qui se déplace entre deux lis. Les panoplies encastrées dans les trumeaux représentent les armoiries des premiers lieutenants-gouverneurs de la Province. Au sommet des pavillons d'angle, on y observe de fines sculptures sur calcaire encadrant l'ouverture circulaire, et à la pointe se trouve un écusson des armoiries de la Province coiffé d'une couronne royale et supporté par deux castors dressés.

PIERRE DE
CONSTRUCTION :
La pierre de la démolition de l'ancien Collège des Jésuites, qui occupait le terrain de l'Hôtel de Ville et qui fut démantelé entre 1877 et 1879, et le calcaire de Château-Richer ont servi pour les fondations et la maçonnerie brute. Le parement de l'embasement était initialement en grès vert extrait d'une des carrières de Lauzon ou de Saint-David; il s'agit du grès de Sillery de la nappe de la Chaudière. La détérioration avancée du grès par effritement a nécessité son remplacement au début des années 1980 par le granite Calédonia, à fini flammé, de Rivière-à-Pierre. Toutes les façades sont revêtues de pierre de taille de calcaire de Saint-Marc-des-Carrières, à l'exception des murs de la cour intérieure qui sont recouverts de grès de la Malbaie, de la Formation de Cap-à-l'Aigle, et de calcaire de Château-Richer du Groupe de Trenton. Toutes les sculptures qui décorent les façades ont été réalisées sur le calcaire de Saint-Marc-des-Carrières. À l'époque de la construction , le Skating Rink, avait été transformé en atelier où ont oeuvré environ 60 tailleurs de pierre et maîtres-sculpteurs durant trois années. Le parement et les sculptures en calcaire de Saint-Marc-des-Carrières ont été nettoyés de leurs dépôts de suie à deux reprises, une première fois à la brosse d'acier en 1912, et plus récemment en 1977-1979 par abrasion au jet de sable. À noter que les murets qui délimitent l'enceinte du terrain de l'Hôtel du Parlement sont en granite gris de Stanstead.

ALTÉRATION : Le grès de Sillery qui revêtait l'embasement de l'édifice a dû être remplacé à cause de son effritement; le granite Calédonia de remplacement à fini flammé, a développé une teinte brunâtre provoquée par l'oxydation. Les façades de calcaire de Deschambault ont été nettoyées à deux reprises de leurs dépôts de suie: une première fois à la brosse d'acier en 1912, et la deuxième fois par abrasion au jet de sable en 1977-1979.

Aller à l'arrêt 14 Aller à l'arrêt 16